Ecrit fin 2017
J’ai souvent une réflexion sur l’idée de gratitude, mais plus particulièrement en ce moment. Cette période marque exactement 1 an depuis une étape personnelle difficile à surmonter. Un moment où je me suis trouvée si mal en point qu’il m’était impossible d’imaginer qu’1 an plus tard, j’arriverai à surmonter les obstacles et à réaliser toutes ces choses dont je rêvais.
Mais cette période a aussi été celle où j’ai réellement pris conscience de la chance que j’avais. Je me suis rendue compte à quel point j’avais pris pour acquis des bénédictions essentielles dans ma vie, jusqu’au moment de risquer de les perdre. Pourtant, je ne me sentais pas totalement abattue. Très éteinte et esseulée, mais pas abattue, car cette prise de conscience a permis une remise en question spirituelle en moi, et a renforcé ma foi.
Quand, par exemple, dans un moment de rémission après un long passage à vide, j’ai pu à nouveau sortir me promener et profiter d’une soirée d’hiver exceptionnellement douce à Copenhague avec mes amies rencontrées en échange, je me suis sentie plus heureuse que tout auparavant. Je n’oublierai jamais cet instant, pas tant pour le sentiment de liberté que pour le sentiment de gratitude procuré. Celui de goûter enfin à quelquechose dont j’avais été douloureusement privée, celui de mesurer enfin sa valeur, et celui d’être submergée par tellement de reconnaissance pour cela.
Si ces derniers temps, je repense souvent à cette idée de gratitude, c’est parce que je me questionne sur ce vice que l’on a d’être conscients et reconnaissants des bénédictions dans notre vie dans les mauvais moments, et pas dans TOUS les instants. Je crois qu'il faut essayer de puiser dans les souvenirs de ces moments plus sombres, la gratitude qu’on y a délaissée...
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